Le FIFAK, l’Astrologie et « le cinéaste de l’Harmattan »
17 août 2018…خمس وخمسون سنة من الحلم
1 août 2019Depuis quelques jours, je sens un enthousiasme réel suscité par cette nouvelle édition du festival international du film amateur (FIFAK). Un regard avide qui scrute le programme du festival et surtout la sélection de films en lice, cette année, à la recherche de nouvelles propositions de nos cinéastes amateurs.
Mais les cinq films produits par les clubs de la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs ne suffiraient jamais à calmer cette avidité pour la découverte de films aussi réflexifs qui engagent un débat passionné. Le FIFAK c’est aussi et je dirais même avant tout un moment de rassemblement national autour des films faits par des cinéastes amateurs.
Celui-ci apparaissant comme le moteur des activités des clubs, puisqu’il donne un cadre à la production et lui confère un rythme annuel. Seul le FIFAK est apte de « revaloriser le rôle de l’amateur qui crée par amour et non par nécessité ». J’empreinte ici les propos de Maya Deren publiés dans son manifeste amateur versus professional , paru en 1959 dans la revue newyorkaise Film Culture dirigée par le légendaire cinéaste amateur auto-proclamé Jonas Mekas.
Il convient de préciser qu’il faut tenir compte de tous ces paramètres, en visionnant les films, en vue d’une éventuelle sélection au FIFAK. Loin de tout formalisme esthétique, le propos du film importe plus, ces jours-ci. Dussé-je rappeler que l’instant est plus que jamais politique !
Dans ce paysage clownesque qui tache le cours de notre processus révolutionnaire lacunaire, le cinéaste amateur assure, plus que jamais, l’éveil de notre conscience collective et oriente notre boussole.
Bon cinéma !
Ramzi LAÂMOURI | Bulletin du FIFAK | 01 – 08 – 2019